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Une hausse des frais d’inscription dans les Écoles centrales

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé une importante hausse des frais d’inscription dans les écoles d’ingénieurs dans les régions.

Une hausse de 75% des frais d’inscription

À la prochaine rentrée, les étudiants admis en école centrale devront débourser jusqu’à 2500 euros pour une année de formation alors que les frais d’inscription étaient jusque-là, figés à 615 euros. Ce tarif va s’appliquer aux Écoles centrales de Lille, de Lyon, de Marseille et de Nantes.

Les étudiants qui sont les premiers concernés par cette augmentation ont du mal à avaler la pilule. Le fossé est en effet, immense puisqu’il s’agit d’une hausse de plus de 75 %. Même en considérant que beaucoup d’étudiants bénéficient du soutien financier de leurs parents, bon nombre d’entre eux vont devoir s’endetter pour suivre une formation d’ingénieur.

L’augmentation de ces frais d’inscription n’est pourtant pas une politique de sélection à l’entrée. En effet, les écoles d’ingénieurs françaises souffraient depuis plusieurs années d’un manque cruel de ressources. Ces établissements ont besoin de décupler leurs moyens financiers pour maintenir leur rang au niveau national et international. Les écoles Centrales ont du mal à suivre le rythme et ne pouvaient plus financer des formations de qualité utilisant des technologiques innovantes comme les autres établissements.

Les polémiques autour de la hausse des droits d’inscription

D’un côté, même si le président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) affirme l’absence d’une sélection par l’argent, au final la hausse trop élevée des droits finira par trier les étudiants à la source en ne permettant l’accès à cette filière qu’aux candidats bien lotis.

Pour les étudiants, le dispositif commun qui censé garantir des salaires d’embauche très élevés dès la sortie des écoles, ne vont pas les aider financièrement à réunir la somme nécessaire pour s’inscrire. En effet, les étudiants ont donc vite déchanté lorsqu’ils se sont aperçus que la hausse n’allait pas être progressive, mais qu’elle allait s’appliquer dès cette année.

À la rentrée, les étudiants prévoient de contester l’arrêté qui fixe les droits d’inscription, mais la tendance pourrait bien se généraliser à l’ensemble des écoles d’ingénieurs en France. Affaire à suivre.